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Les massages de finalité artistique ont pour caractéristique de s’effectuer en harmonie avec la musique, les mouvements des mains étant chorégraphiés sur son rythme, sa mélodie et son intensité. Le plaisir du massage s’allie alors à celui de l’écoute, dans une osmose sensorielle du toucher et de l’ouïe.
"Etudes", du massographe Florent Deles, est un grand massage du corps entier en 2 parties et 8 massements qui se compose ainsi :


1ère partie : versant antérieur

  • Ier Massement : le visage.
    « Peer Gynt – La mort d’Aase » d’Edvard Grieg.
  • IIème Massement : le ventre.
    « Symphonie n° 9 "du Nouveau monde" – Largo » d’Antonin Dvorak.
  • IIIème Massement : les bras.
    « Symphonie n° 5 en Si b – Andante con moto » de Franz Schubert.
  • IVème Massement : les jambes.
    « Romeo & Juliette – Danse des Chevaliers » de Sergueï Prokofiev.
  • Vème Massement : le corps entier.
    « La grande Sarabande » de Georg F. Haendel.

2ème partie : versant postérieur

  • VIème Massement : les jambes.
    « Sonate en ré mineur "La Folia" » d’Antonio Vivaldi.
  • VIIème Massement : le dos.
    « Canon » de Johann Pachelbel.
  • VIIIème Massement : le corps entier.
    « Suite n° 3 "Air" » de Jean-Sébastien Bach.

Onctions : diverses études de Frédéric Chopin.

Le massographe parle de son oeuvre…
"Dans cette première création, j’ai pris le parti d’explorer les nombreuses techniques de massage existantes et de les poser sur de la musique allant du baroque au romantisme. Ce sont donc de véritables "études" des différentes manoeuvres qu’il est possible d’appliquer sur du classique. L’idée est d’introduire graduellement chacune d’entre elles dans le massage : les glissées pour le Ier et IIème massement, puis s’y ajoutent les balancements dans le IIIème massement. Le IVème massement, plus dynamique, se compose de statiques et de percussions alors que le Vème termine la 1ère partie du massage par des mobilisations douces de tous les membres. Le VIème massement débute le versant postérieur en reprenant l’ensemble des techniques sur un rythme soutenu qui se calme progressivement avec le VIIème massement sur le dos. La particularité de celui-ci est de suivre le principe d’un canon avec les mains, autrement dit main droite et main gauche réalisent le même mouvement mais de manière décalée. Enfin, le dernier massement conclue le massage sur des glissées enveloppantes et plurisegmentaires.
Au-delà de cet aspect technique, j’ai également voulu exprimer dans ce massage les différentes étapes émotionnelles du parcours d’un étudiant en musique : la découverte, l’initiation, le doute, le travail puis la virtuosité et le plaisir font partie du cheminement de son apprentissage. Le rythme paroxystique et des applications vigoureuses en milieu et plus douces en début et fin de massage traduisent cette succession de sentiments. C’est donc tout naturellement que je dédie ce massage artistique à mon enseignante en piano du Conservatoire de musique !"

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